Comment réagiriez-vous si une personne vous imposait de le suivre, sans vous en faire la demande au préalable et sans comprendre pourquoi ? Probablement mal … Sans s’en rendre compte, c’est souvent de cette manière que l’on impose notre volonté/besoin à son cheval ou même à un autre être humain. Il est pourtant possible et plus productif de proposer que d’imposer . Pour ce faire, nous avons un outil infaillible à notre disposition : le crescendo !
En séance, je propose à mes cavaliers de fonctionner en échelle : de 1 à 4, je PROPOSE au cheval l’exercice donné, à 5 je DEMANDE, de 6 à 10 je commence à IMPOSER. Si le crescendo est bien mené, nous n’avons normalement pas besoin de dépasser le 5. Cela demande plusieurs savoir-être indispensables pour rester dans la bienveillance : la patience, l’écoute/l’observation et la maitrise de ses propres émotions . C’est pourquoi il est important de savoir précisément ce que je vais demander, comment je vais le demander progressivement et surtout savoir rester dans un émotionnel neutre ce qui est souvent le plus compliqué.
Les chevaux sont des êtres sensibles, capables de capter les plus infimes informations sur leur environnement . Cela est donc un atout pour lui faire passer des informations dans la douceur. Plus on fonctionne dans la subtilité/la douceur, plus notre cheval a envie d’être en relation avec nous et plus il nous donne ce que l’on souhaite facilement. C’est donc un fonctionnement gagnant-gagnant . Pour autant, il est important de garder en tête que le cheval a son libre arbitre, comme c’est le cas pour nous. Il est donc essentiel de savoir accepter quand un cheval nous dit non , notamment dans la zone de 1 à 4. D’autant plus qu’il y a très souvent une raison à cela (exercice trop compliqué, demande pas assez claire, raideur/douleur etc.).
Vous l’aurez compris, le crescendo est un outil formidable pour améliorer notre relation à l’autre grâce à une communication plus efficace et bienveillante . A utiliser sans modération !
Please follow and like us: