Vous souvenez vous de vous enfant, en train de rêver à ce que vous feriez dans la vie étant adulte? De mon côté, il ne faisait pas l’ombre d’un doute que ma vie rimerait avec cheval. Mais voilà la réalité nous rattrape souvent. Tout d’abord la réalité financière car pour faire ces métiers, il faut de préférence être mobile, pouvoir prendre des cours, faire des stages ou encore sortir en concours. Puis une autre réalité : l’entourage. J’ai eu le droit au : »c’est une voie bouchée », « ce sont des métiers où tu ne gagnes pas ta vie », « tu n’auras du temps pour rien d’autre » ou encore » c’est un milieu difficile pour les femmes ». Alors au lieu d’écouter son intuition on préfère suivre la voie de la sécurité, on choisit un métier où l’on doit GAGNER sa vie et on garde sa passion comme un loisir… J’ai alors fais des études puis travaillé dans différents domaines, principalement le commerce et l’accompagnement socio-professionnel… J’ai tenu 6 ans dans ce « moule » puis après une énième déception j’ai décidé de me réorienter et de faire ce que j’aimais VRAIMENT. J’ai alors commencé ma formation équestre. Lorsque je me suis retrouvée pour la 1ère fois dans un manège à la place de l’enseignant ce fut une révélation. J’ai compris que c’était ce qui dormait en moi depuis si longtemps! Enseigner est comme une thérapie, j’ai appris qu’en donnant aux autres on se nourrit soi-même. C’est ainsi que j’ai surmonté une grande partie de mon manque de confiance en moi et à cheval. Mon amour pour l’enseignement n’a fait que grandir au fil des rencontres.
Cependant, certaines réalités que l’on dépeint dans le monde équestre sont vraies et il faut bien s’accrocher. Ce sont ces réalités qui m’ont très souvent poussé à vouloir tout arrêter car je ne m’y sentais pas à ma place. Je ne voulais plus subir le cadre mais m’en libérer. J’ai donc cherché une solution pour pouvoir enseigner de manière indépendante. J’ai alors pu passer mon monitorat. Pour cela j’ai choisi un centre équestre de monte sans mors et sans selle. Ce que j’ai découvert était au delà de tout ce que je pouvais imaginer… La première fois que je me suis retrouvée sur un cheval dans cette configuration je me suis sentie totalement à nue. Quand vous n’avez plus le mors ou la selle pour vous corriger il faut tout se réapproprier, son corps et ses aides. Le cheval ne réagit plus à la contrainte souvent douloureuse mais à la cohérence des aides. La monte sans mors m’a appris à comprendre ce que je faisais et pourquoi. Elle m’a aussi enseignée à être en relation avec mon cheval. J’ai donc amené petit à petit la cohérence émotionnelle dans mon équitation. Elle nécessite donc un travail sur soi, une remise en question mais aussi faire face à ses propres limites/blocages.
En parallèle de mon activité de monitrice indépendante, j’ai travaillé dans l’insertion professionnelle. L’occasion de rencontrer de nombreuses personnes aux chemins de vie très différents. Cette expérience m’a permis de comprendre à quel point la connaissance de soi est importante pour arriver à s’accomplir. Il est essentiel de guérir ses blessures, comprendre qui l’ont est vraiment pour s’aimer et réaliser ses rêves. Finalement ces 2 métiers ne sont pas différents, ils m’amènent vers ce qui m’anime le plus, l’accompagnement bienveillant des personnes.
C’est ainsi que Chevalethique est né !
